Le harcèlement moral et sexuel en entreprise !

Ca concerne qui ?

L'abus d'autorité en matière sexuelle peut être le fait de l'employeur ou de l'un des dirigeants de l'entreprise ; d'un cadre, d'un agent de maîtrise ou de toute personne en responsabilité d'encadrement, d'un responsable de recrutement, d'un consultant extérieur, d'un client de la société qui abuse de son autorité avec un salarié négociant un contrat avec lui. Mais aussi, et ça c'est assez nouveau, n'importe lequel des salariés de votre entreprise. La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 a modifié la définition du harcèlement sexuel et supprimé la nécessité de la subordination hiérarchique. Aussi, lorsqu'un(e) salarié(e) est victime de harcèlement de la part d'un(e) collègue de même niveau hiérarchique, voire de niveau inférieur, il/elle est concerné(e) directement par l'incrimination de harcèlement sexuel et est passible d'une sanction disciplinaire prononcée par l'employeur.

Quelles conséquences psychologiques sur les victimes ?

L'abus d'autorité en matière morale et sexuelle peut avoir des conséquences graves sur les victimes, sur leur emploi, leur carrière, leurs conditions de travail, bien sûr, mais aussi sur leur santé tant physique que psychologique. Les victimes peuvent aussi bien être des femmes que des hommes, et il en est de même pour les auteurs (mais, d'un point de vue statistique, les femmes souffrent beaucoup plus fréquemment de harcèlement sexuel que les hommes). En ce qui concerne ce dernier justement, le harcèlement sexuel, une part infime seulement des cas est dénoncée, le sujet étant délicat à aborder. De nombreuses entreprises ne veulent pas voir cette réalité en face. Il est plus facile de donner des explications simplistes. Par exemple, en attribuant la « faute à la victime», cette dernière ayant pourtant eu le courage de réagir, d'en parler et n'étant pour autant pas entendue, subissant alors une double souffrance! Cela peut entraîner une dépression, un renfermement sur soi, accompagnés de la propension à se sentir coupable à tort, la peur de perdre sa place ou de subir des représailles. Beaucoup préfère alors se taire et encaisser.