Attention à ne pas confondre les devoirs qui découlent du lien de subordination (donc du contrat de travail), du pouvoir de commandement de l'employeur, de ses exigences, du véritable harcèlement dans les relations de travail. Si dans le cadre du harcèlement sexuel, il n'y a pas de constestation possible, dans le cas du harcèlement moral, parfois, il peut s'agir d'un fait isolé ou bien encore de conflits, de désaccords qui génèrent des tensions mais ne sont pas pour autant des agissements de harcèlement. Cela peut même, dans certains cas, motiver une sanction ou un licenciement contre la « victime ». Par exemple, quand un/une salarié(e) provoque lui-même des réactions de méfiance de ses collègues ou refuse de dialoguer, en prétendant être victime de harcèlement. La loi est très stricte sur cela aussi, alors on ne rigole pas avec ça! On ne porte pas plainte pour harcèlement moral juste parce qu'on a envie de changer de job, de prendre la place de son chef, ou de négocier un licenciement et un petit bas de laine confortable pour créer son e-business ou faire un bébé... Non! Aucun abus, ni d'un côté, ni de l'autre!
Quoiqu'il en soit, si vous vous trouvez - ou une personne de votre entourage ou de vos connaissances - dans ce cas, il faut en parler, réagir, agir. Tout est en place pour que votre parole soit entendue, votre démarche soutenue, le préjudice reconnu, l'auteur des faits sanctionné, vos conditions de travail améliorées. Alors, on n'hésite pas et on fait passer l'info. Moins le sujet sera tabou, mieux (tout) le monde se portera!
Pour en savoir plus:
"Le harcèlement moral et sexuel", de Anne Jauffret, Ed. Rebondir, (collection: Droit du Travail), 95p., 6 euros.
Et: "Agir pour prévenir, harcèlement sexuel en entreprise" , un film de 32' de portraits et témoignages, diffusé gratuitement sur le site www.2e-observatoire.com, (rubrique: supports, DVD-vidéos, "visionner le film").
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