Avant de s'inquiéter, les parents doivent veiller à ce que les troubles de l'humeur (ou du comportement) gardent leur variabilité et durent peu, être attentifs à ce qui se passe dans la vie de son ado. Même si ce dernier n'est pas très communicatif! Il faut absolument lui démontrer qu'il reste au coeur de vos préoccupations et de votre affection. Ce n'est pas parce qu'il grandit, s'autonomise, qu'il faut se désintéresser de son quotidien, ses petits soucis, sa vie sociale, son emploi du temps, ses loisirs. Mais, il faut accepter qu'il vous en parle quand ça lui chante! Que petit à petit, il prenne les initiatives relationnelles. Sachez qu'il n'y a pas la nécessité de circonstances particulières pour qu'un enfant devienne un adolescent mal dans sa peau, dépressif. Un enfant replié, anxieux, aura plus de risque d'évoluer vers une adolescence à problème qu'un enfant extraverti, turbulent, même si le second est souvent moins bon élève.
Néanmoins, un certain nombre d'événements et de traumatismes peuvent amener un enfant bien dans sa tête à la dépression ou aux troubles du comportement. Soyez très vigilante en cas de deuils, séparation, divorce, mauvaise relation entre les parents, agressions physiques (coups, viols, racket, pour lui évidemment, mais aussi dans son entourage, ses amis avec qui il est en osmose, âge oblige), mal être familial (chômage, liaison adultère d'un des parents, secrets de famille, non-dits familiaux, violence conjugale, dépression parentale, alcool, drogues). Pour ne pas encourager le mal de votre ado, éviter toute atmosphère anxiogène à la maison.
Si vous traversez une période de votre vie difficile (séparation, mauvais rapport avec votre conjoint, souci de travail, maladie), essayez de prendre sur vous en sa présence. N'hésitez pas non plus à lui en parler, sans dramatiser, mais en le mettant au courant. Sans rentrer dans des détails qui ne le regarde pas, cela lui permettra de comprendre que votre fragilité du moment ne lui est pas imputable! Cela lui permettra de comprendre que les soucis, contrariétés, fragilités, épreuves, font aussi partie de la vie et que ce n'est pas pour ça qu'elle en est moins belle, ou foutue! Qu'être « grand », adulte, c'est être responsable, savoir affronter, gérer, surmonter, ses problèmes, même si parfois, cela passe par des moments de découragement légitime. La parole est toujours libératrice! Et comment pourrait-il se confier à vous, verbaliser ce qui le préoccupe si vous lui cacher vos préoccupations et vivez dans le non-dit? Peut-être aura-t-il des conseils à vous donner.... des encouragements tout du moins, qui vous étonneront! L'enfant (que l'ado est encore) est animé d'une pulsion vitale extraordinaire. La relation parent/enfant n'est pas unilatérale, et parfois le bon sens de nos rejetons, la simplicité et la frontalité avec laquelle ils voient les choses, est tout à fait stimulante pour un adulte! Et c'est encourageant et valorisant pour votre enfant qu'il sente que vous écoutez et respectez son avis, appréciez son soutien. L'important est d'instaurer un climat de confiance réciproque, d'aborder tous les sujets et de lui faire comprendre que vous serez toujours la pour lui. Oui, même s'il a fait des bêtises... vous l'aiderez à trouver des solutions, comprendre ce qui l'a motivé à transgresser certaines lois et règles familiales ou sociales. A reposer un cadre.
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