Work addict : Du boulot en intraveineuse

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work addict femme

Comment se vit cette addiction au quotidien ? Comment on le devient ?

Au même titre que l'alcool et la drogue, le travail peut devenir une addiction. Certaines personnes sont en effet incapables de décrocher de leur boulot qui empiète tellement sur leur quotidien qu'il constitue 90% de leur vie. Comment se vit cette addiction au quotidien ? Quels sont les facteurs déclencheurs de ce comportement ? Focus sur ceux qu'on appelle aussi les workaholic.

Un comportement obsessionnel
Un addict au travail est une personne ayant développé une relation de dépendance vis à vis de son travail. Il en vient donc à se créer une surcharge de labeur fictive avec des obligations qu'il s'invente : l'entreprise m'oblige ; le contexte économique veut que...Il s'agit d'une véritable dépendance car la personne ne peut se passer de travailler, au point qu'il s'agisse plus d'un besoin que d'une nécessité. La personne va même ressentir des accès de manque, être perturbée par des pensées omniprésentes et adopter une attitude complètement obsessionnelle.

Une vie personnelle complètement sacrifiée
L'employé va donc passer ses jours, ses soirées et souvent la majeure partie de ses week-ends au sein de l'entreprise. Cela a donc bien évidemment un impact négatif sur la vie personnelle qui passe totalement au second plan (voire même qui est presque oubliée). La personne n'a même plus conscience de ce qui se passe autour de lui, elle perd le sens des réalités. De plus, cette obsession ne prend pas en compte l'épuisement physique et les problèmes de santé encourus suite au stress et à la fatigue.

Facteurs déclencheurs
Il y a de nombreux facteurs déclencheurs à ce trouble. En premier lieu on peut pointer l'estime de soi et la mauvaise image de soi comme les premiers coupables. Les work addict ont souvent un sentiment fort d'imperfection et se plonge dans le travail en ayant un sentiment de contrôle sur une réussite sociale qui améliorerait la propre image qu'ils se font d'eux. Il s'agit souvent d'un problème de limite interne, ils ne savent pas s'arrêter, de peur de se retrouver face à un vide ou face à certains problèmes personnels. Néanmoins, contrairement à d'autres addictions comme par exemple l'alcoolisme ou l'attrait du jeu, le work addict est bien vu par la société, il est valorisé et en retire un certain prestige. D'autre part, des facteurs comme la pression sociale et l'attrait de la réussite et de l'argent ont certainement un rôle à jouer dans ces comportements.  En outre l'arrivée des nouvelles technologies n'arrangent pas les choses car il est désormais facile de rapporter du travail chez soi ce qui floute ainsi les limites entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

Les conséquences et l'impact à terme
A terme, la personne subira un épuisement total, ce qui pourra entraîner d'autres complications physiques dues à la fatigue et au stress. Sans parler des conséquences sur la vie familiale et sociale de la personne : des tensions à la maison, un réseau social inexistant...Et surtout au sein de l'entreprise car un rythme de travail si acharné et obsessionnel peut s'avérer à terme être nocif pour la compagnie. En effet, le culte de la performance se fait plus au niveau quantitatif que qualitatif. Le salarié va être plus obsédé par abattre des volumes d'heures de travail que d'être créatif. Il deviendra pour la personne également beaucoup plus difficile de travailler en équipe et d'assister aux réunions qui constitueront une véritable perte de temps. La personne sera donc amenée par la force des choses à changer son comportement, soit à cause d'un départ forcé de l'entreprise, soit à cause d'un autre évènement brutal : problème de santé, divorce, accident...

Sevrage
Tout comme un drogué, une personne souffrant d'une addiction au travail est incapable de reconnaitre sa dépendance à moins d'un choc. Il n'existe ni produits magiques, ni solution toute faite. Néanmoins des thérapies comportementales et cognitives sont très  efficaces dans ce genre de cas. Elles permettent de mettre en place des stratégies pour trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Ces thérapies peuvent être accompagnées de médicaments anti-dépresseurs. Aux States,  des groupes de paroles sont instaurés pour aider ces workaholic à surmonter leur trouble.

 

 

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bleuninanico , 16 février 2010
je travaille normalement a coté j'ai une vie maison, famille, copine, heureusement car on est tenté de ne jamais arretter on craque facilement , mon mari a eu recement des soucis cardiaques important le boulot n'y est pas etranger lorsque l'on vit ces moments difficiles on lève systématiquement le pied donc le boulot ok mais la Vie a coté toujours et surtout soyons heureux de ce que nous avons
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amethyste , 17 février 2010
C'est vrai car plus on en fait et plus les boss en redemandent et ils sont persuadés que l'on peut faire toujours plus que ce qu'ils nous demandent.Après on en arrive à se dire que l'on devienne vraiment indispensable quand on nous dérange même pendant les week-end.
oulacdur , 17 février 2010
il faut savoir faire la part des choses, concilier le monde du travail et la vie personnelle. C'est trop important
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mephisto , 02 mars 2010
etre work addict, c'est réduire son tissu social et ne plus avoir de vie, je ne suis pas étonnée que cela méne au divorce.
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maguy88 , 18 mars 2010
le plus dur c'est d'allier travail et vie privée et de dire non à son patron puis ne pas se laisser envahir par l'un ou l'autre.
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getno , 18 mars 2010
ma soeur a vécu cela avec son mari qui travaillait trop s'en penser a sa famille et leur couple a failli casser pour cette raison! jamais de repos quoi!!!
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samsouma , 23 mars 2010
oui c'est une addiction le job et je connais deja quelques addicts, bon ce n'est pas mon cas c'est sur! mais bon c'est à respecter car ca c'est une bonne chose
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anksenamoun , 25 mars 2010
Se "tuer" au travail toute sa vie, quel dommage!!! ceux qui croient qu'une vie matérielle est plus importante que tout le reste, se trompent tellement, quand ils seront âgés, qu'ils devront partir en retraite que leur restera t-il s'ils n'ont pas eu le temps de faire des enfants, fonder une vraie famille, ou même si leur famille s'est détournée d'eux à cause de leur travail justement !?? ceci dit si c'est une addiction , c'est plus considéré comme une maladie et là il faut se faire soigner, ne pas hésiter.........