Grossesse et bientôt maman

Pourquoi fait-on des enfants ?

Volonté de transmettre des valeurs, un nom, une histoire familiale

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Bien que nous ne soyons plus au XIXe siècle et que l'individu prétend s'être affranchi des traditions, du conformisme comme du carcan social, il n'en demeure pas moins que pressions familiale et sociale, exigence universelle pour chaque génération de rendre le don de la vie qu'elle a reçu de la précédente, n'en restent pas moins gravées dans l'inconscient collectif. N'importe quel grand-parent souhaite que la famille ne s'arrête pas là, que la transmission filiale s'opère. En faisant un enfant, c'est aussi une descendance que l'on offre à ses propres parents (et aux générations qui les ont précédées). Est-ce à dire qu'hors enfantement, point de salut ?

Dans le discours social, celui des publicitaires par exemple, il est évident qu'il faut faire des enfants pour être pleinement heureux ! La natalité apparaît comme une des conditions indispensable de l'accomplissement personnel. En dehors des problèmes de stérilité, une femme qui choisit volontairement de ne pas avoir d'enfant est encore regardée par son entourage au mieux comme une âme égarée, au pire, comme un ovni égoïste. Mais en quoi, à notre époque, faire des enfants est-il sécurisant pour la société ?

Tout d'abord, parce que pour beaucoup, l'accès à la parentalité reste la condition nécessaire pour accéder à "l'âge adulte". En obligeant l'individu à sortir de cet état révolutionnaire par excellence qu'est l'adolescence (dangereux pour l'ordre social car incontrôlable et remettant ses principes et fondements en questions), rentrer dans le rang, se décentrer, devenir responsable d'un tiers, officiellement, de façon légale, à commencer par la déclaration civile de naissance et la transmission d'un nom (père et mère étant désormais à égalité à ce niveau là). La procréation, l'enfantement, relèveraient donc d'un acte par lequel l'égoïsme individuel, naturel, inné, se nierait lui-même, le nouveau parent se mettant dès lors au service d'autrui.

En faisant un enfant, l'individu transmettrait non seulement ses gènes, permettrait la survie de son espèce, son "vouloir vivre", la primauté de la vie sur le néant, mais défendrait également la nécessité pour l'être humain, de s'inscrire dans une communauté. En assurant sa descendance, l'Homme assouvirait son instinct grégaire,  confirmerait son appartenance à un groupe (couple, famille, société) et donc en promulguerait tacitement les règles et lois (civiles, sociales, juridiques), admettant par là-même son incapacité à vivre seul, isolé.

 

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mimi (non vérifié) , 09 mars 2015
Merci pour l'article.Je suis présentement en processus de fecondation in vitro et depuis jai de sérieuses craintes face au negatif davoir des enfants..Une crise d'anxiété m'envahit depuis 3 mois et l'idée davoir un enfant devient ambivalent tellement jai peur.Larticle me fait du bien à lire et vos commentaires aussi.merci a tous.