Chirurgie esthétique

Interview Dr Sydney Ohana : La chirurgie esthétique d'aujourd'hui

Interview suite 1

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Femmezine : A l'inverse des Américaines pour qui faire de la chirurgie esthétique était un signe extérieure de richesse...

Dr Sydney Ohana : Oui. Les Américaines affichaient leurs liftings comme on affiche une bague ou un collier achetés chez un grand joailler... elles n'hésitaient d'ailleurs pas à donner le nom de leur chirurgien esthétique en présentant comme une prouesse le fait d'avoir réussi à se faire opérer par tel médecin, et d'avoir le lifting « up to date ». On a beaucoup fustigé le côté trop tiré de leurs liftings, qui relevaient de leurs propres volontés et non pas de celles des chirurgiens, elles voulaient « en avoir pour leurs dollars » disaient elles. Mais maintenant, elles ont également intégré l'idée que la chirurgie esthétique doit respecter les morphologies et être la plus discrète et naturelle possible.

Femmezine :  Est-ce qu'il vous arrive de refuser des clientes?

Dr Sydney Ohana : Tous les jours. Environ une cliente sur deux. Je n'opère que les clientes dont je suis persuadé qu'elles ont une bonne indication et pour laquelle j'aurai un bon résultat. Je refuse d'opérer lorsque j'estime que la cliente est trop jeune, pas assez mûre pour supporter une opération du nez ou des seins. Soit trop indécise sur ce qu'elle veut. Soit attendant trop de la chirurgie esthétique, y voyant un côté magique qui va solutionner tous ses problèmes alors que c'est l'arbre qui cache la forêt et qu'il vaut mieux un avis psychologique avant. Soit présentant une mauvaise qualité de la peau empêchant par exemple une lipo-aspiration. Ou encore dans le cas d'un rejet de prothèse sur les seins et pour lequel recommencer ne serait pas bien. Chaque après-midi, lors de mes consultations, je refuse d'opérer à peu près une cliente sur deux.

Femmezine :  L'entretien préalable est donc très important et vous réclame d'avoir un bon sens psychologique.

Dr Sydney Ohana : Absolument. Un entretien préalable est indipsensable, un délai de reflexion de 15 jours, un deuxième entretien si cela est possible et que la cliente n'habite pas trop loin. Et effectivement, il faut avoir un sens aigu de la psychologie lorsque l'on est chirurgien esthétique pour entendre ce que les clientes disent et surtout ce qu'elles ne disent pas. Et si nécessaire, pour parfaire son estimation, il ne faut pas hésiter à se faire aider par une consultation chez un psychologue.

Femmezine : Conseils pour nos lectrices : comment bien choisir son chirurgien esthétique lorsque l'on décide de passer à l'acte? A quoi doivent-elles faire attention?

Dr Sydney Ohana : Tout d'abord, il est indispensable de choisir un chirurgien qualifié en chirugie plastique et esthétique. On peut contacter le Conseil de l'Ordre des médecins pour vérifier cela, faire une recherche sur internet et voir les diplômes du chirurgien en question ou encore en parler à son médecin généraliste ou son gynécologue qui ont entendu parler des chirurgiens, voire connaissent les résultats de leurs opérations, dans le cas de pose de prothèses mammaires par exemple. On peut également prendre des renseignements auprès de tous les professionnels gravitant dans le domaine esthétique : coiffeur, maquilleur, et se servir du bouche à oreille. Un bon chirurgien esthétique est connu et reconnu.

 

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Jeanne (non vérifié) , 03 janvier 2014
Ohana : arnaqueur professionnel, guignol prétentieux ("j'ai un bac 16 !!!"), faiseur de fric sur votre dos.

Méprise ses patientes ... ou plutôt ses clientes.

A éviter absolument.