On a toutes en tête un parfum qui nous a marqué... une odeur que l'on associe à nos émois enfantins, celle des fraises bien mûres dont on s'empiffrait au goûter, de l'herbe fraîchement coupée dans laquelle on se roulait l'été, du savon de Marseille dont on sortait du bain imprégné, de maman qui venait nous embrasser dans notre lit avant de sortir diner en ville dans un hâlo du dernier Guerlain, ou encore le sillage évanescent d'un inconnu croisé sur un trottoir avant de disparaître à tout jamais de notre existence... mais pas de notre mémoire! A contrario, on peut être mal à l'aise, voir carrément rebuté, par l'odeur de quelque chose ou de quelqu'un.
Les parfums et les émotions qui y sont associées, font parties de nos souvenirs, de nos vies. Mais qu'est-ce qui peut bien se passer entre nos nez et nos cerveaux? Et comment se choisir, dans la multitude de fragrances possibles, le parfum à fleur de peau qui, sans nous trahir, parfois mieux que des mots, sera nous dire au reste du monde? Celle que nous sommes, en profondeur, à l'intérieur, laissant transparaître notre gravité comme notre légèreté? « Ce qu'il y a de plus profond en l'homme, c'est la peau » observait Paul Valery.
Il est donc essentiel de ne pas brouiller cette expression de notre profondeur en recouvrant notre peau de n'importe quelle odeur! Mode d'emploi...
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