L'anorexie est un mal bien connu des adolescents d'aujourd'hui. Des jeunes filles de plus en plus jeunes sont touchées, toutes obnubilées qu'elles sont par un idéal de minceur inatteignable. A l'origine de la maladie, il y a un mal-être profond, un refus d'accepter que son corps change, un syndrome de Peter Pan inavoué. Tout comme la boulimie, la pire erreur serait de prendre le mal à la légère. Les conséquences sur l'organisme peuvent être dramatiques. Dans les pires situations, certaines doivent être hospitalisées d'urgence et perdent pour toujours la possibilité d'être mère.
Quelles sont les causes des troubles alimentaires ?
Les origines des troubles de l'alimentation demeurent assez obscures. Les causes sont variables d'un individu à l'autre, et il est courant que la phase d'anorexie ou de boulimie ne soit que ponctuelle. On remarque cependant que les cas de boulimie et d'anorexie se sont multipliés au cours des dernières années. Aujourd'hui, la maladie est devenue un phénomène de société connu de tous. Mais pour autant, les solutions miracles n'existent pas, et comme tout trouble psychologique, seul le temps agit véritablement comme un remède.
Comment guerir ?
La clé de la guérison réside bien souvent dans le soutien psychologique dont bénéficie le malade. Ce soutien peut être familial, mais il est préférable qu'un professionnel extérieur, psychologue ou psychiatre, intervienne pour dénouer ce qui coince. Le propre de l'anorexique est de se trouver gros, et de se voir véritablement gros dans la glace, alors qu'il ne pèse plus que 30 kg. De même, les personnes boulimiques traduisent le dégoût que leur inspire leur corps par l'ingurgitation compulsive de nourriture. Mais devenus gros, ils se détestent plus encore. Ainsi le serpent se mord la queue.
Vaincre l'anorexie
Chez les anorexiques, la prise d'aliments est vécue comme une agression, alors que le jeûne qu'elles s'imposent est souvent vécu comme du plaisir. Aussi ne faut-il jamais forcer votre ado à manger, c'est le meilleur moyen de sacraliser l'heure du repas et d'entraîner ses plus fortes réticences. Pour de nombreuses jeunes filles qui risquent leur vie à se sous-alimenter ainsi, un court passage dans un centre spécialisé est une nécessité absolue. A l'hôpital, les jeunes passent un contrat avec le médecin : ils pourront sortir lorsqu'ils auront atteint un poids défini dès le début. Le médecin leur explique que l'anorexie a rompu brutalement leur courbe de poids : ainsi peuvent-ils prendre conscience de la réalité de leur maigreur.
Le point sur la boulimie
Trois adolescentes sur dix ont connu une période de boulimie. Cette envie irrépressible de manger sans faim se porte généralement sur le sucre et les aliments caloriques. Les crises s'accompagnent toujours d'une forte culpabilité, qui isole une majorité de malades d'une vie sociale cohérente. Ce sentiment de honte est la conséquence de ces moments où le cerveau n'a plus d'emprise sur le corps. Le besoin de manger prime sur toute autre considération et c'est le début d'un dangereux engrenage. En effet, le pronostic de guérison de la boulimie est bon, mais les rechutes sont fréquentes. C'est en réglant le problème psychologique qui est à l'origine de la boulimie que les malades peuvent définitivement empêcher l'apparition de nouvelles crises.
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